De décembre 2021 à février 2022, nous avons expérimenté un parcours collectif d’évolution des pratiques alimentaires avec un groupe d’étudiants des universités de Paris 8 et Paris 13 en Seine-Saint-Denis, connaissant ou ayant connu des situations de précarité alimentaire. Au programme : six séances pour prendre du recul, identifier ses pratiques, se relier à son territoire, et activer les ressources à sa disposition pour ne pas subir.

Les confinements successifs liés à la crise de la COVID-19 ont mis en lumière un sujet connu pourtant de longue date : la précarité étudiante, et plus particulièrement la précarité alimentaire étudiante, plusieurs journalistes ayant relayés dans la presse des situations préoccupantes et s’aggravant pour un nombre croissant d’étudiants et étudiantes, liés à l’isolement, au manque de revenus, de liens sociaux, d’accès à des équipements ou infrastructures adaptées comme les cantines universitaires, ou encore des lieux de restauration rapide. 

Ces derniers mois, plusieurs études sur la précarité alimentaire sont également venus (re)mettre ce sujet sur le devant de la scène, avec par exemple l’étude “Agir contre la précarité alimentaire en favorisant l’accès de tou·te·s à une alimentation de qualité” du Labo de l’ESS, ou plus récemment l’interpellation des candidats à la présidentielle 2022 par le “Collectif de l’alimentation durable pour tous”, un regroupement de dix associations dont la Fédération des Banques alimentaires, Yuka et TooGoodToGo.